La comptabilité écologique comme levier de transformation vers la durabilité.
Durable.
» Satisfaction des besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins «
Commission Brundtland des Nations Unies, 1987
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La comptabilité écologique comme outil de gestion des risques
La comptabilité écologique peut être utilisée comme un outil de gestion des risques. Elle permet de faire face:
- aux risques physiques (dépendances aux capitaux naturels et humains);
- aux risques de transition (dépendances aux évolutions réglementaires et de leurs impacts financiers);
- aux risques financiers par une approche intégrée.
La perception des risques par les dirigeants d’entreprise
D’après la dernière étude OpinionWay sur la gestion des risques des PME et ETI en France pour QBE, les risques humains préoccupent 73% des dirigeants. Les arrêts maladie ou maladies professionnelles (60%) arrivent devant les accidents du travail (56%), la gestion des talents (difficultés de recrutement et démission des collaborateurs clés) et les risques psycho-sociaux. Ces risques forment des indicateurs révélateurs du capital humain de l’entreprise dont un des objectifs premiers devrait en être la préservation.
Selon la même enquête, les risques matériels (de processus ou de production) arrivent en seconde position (50% des dirigeants) avec parmi eux les incendies (35%) loin devant les catastrophes naturelles (19%). L’été 2022 avec ses périodes de sécheresses, de canicules et ses grands feux, n’est certainement pas étranger à ces résultats. Cette préoccupation reflète aussi la perception des dirigeants de leur exposition aux manifestations du réchauffement climatique.
En troisième position viennent les risques de marché (45%) avec l’augmentation de la concurrence à égalité avec la pénurie de matières premières (26%), devant la perte de clients (25%), la diminution de la demande de produits et de services (18%) et la pénurie d’énergie (17%). En distinguant « marché » nécessaire à la production et le marché de distribution des produits et services, on peut isoler matières premières et énergie. La crainte de pénurie révèle une perception accrue de la dépendance de l’entreprise à ces ressources physiques. Ce risque révèle aussi une partie des indicateurs décrivant l’état du capital naturel employé par l’entreprise.
La perception des enjeux par les entreprises
Des tendances similaires ressortent de l’analyse de la consultation organisée par le Grand Défi des entreprises pour la planète au premier semestre 2022 auprès d’acteurs du monde de l’entreprise, des territoires et de la société civile :
- Les entreprises ont une responsabilité forte dans la crise écologique: Les répondants s’accordent à dire que l’entreprise et ses activités sont en partie responsables de la dégradation du climat et de la biodiversité ainsi que de l’épuisement des ressources.
- S’engager dans la transition écologique contribue à la pérennité des entreprises: L’entreprise a intérêt à accélérer sa transition pour « assurer la durabilité du modèle économique » (seconde position après « attirer des talents »).
Des enjeux socio-environnementaux avec des impacts sur les modèles d’affaire
Les dernières décennies ont été marquées par :
- des crises écologiques majeures dues à la surexploitation des ressources naturelles: l’humanité consomme 1,75 Terre en un an.
- des crises sociales face au creusement des inégalités: la hausse des inégalités affecte plus des deux tiers de la planète.
- des crises économiques globales…
Ces phénomènes démontrent que nos modes de vie ne sont pas soutenables sur le long terme. Notamment, le renouvellement perpétuel des biens du fait des modes de consommation actuels aggrave la dégradation des facteurs environnementaux avec des conséquences dramatiques sur les écosystèmes.
L’Accord de Paris a marqué un premier pas récent d’engagement fort des états pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à horizon 2050. À ce jour, il n’y a pas eu d’engagement aussi fort et explicite concernant la réduction de la pauvreté ou la biodiversité, à l’exception de l’adoption récente au niveau européen de la loi de restauration sur la nature. Ces deux derniers points sont partie intégrante des Objectifs de Développement Durable de l’ONU à horizon 2030.
L’Union européenne a commencé à déployer des réglementations (avec le déploiement de la CSRD) pour encadrer les entreprises dans leur modèle d’affaires. Ces cadres législatifs seront amenés à s’étendre en termes de périmètre et d’obligations.
Partir de vos interrogations
En partant de vos questionnements: « Comment rendre mon organisation plus résiliente ? » ; « Comment rendre mon organisation contributive à la société et à l’environnement ? » ; « Comment embarquer mes équipes dans les transformations à venir ? » ; « Comment orienter mes stratégies de marketing, de développement et d’innovation vers des offres sobres, circulaires et durables ? » Viosime vous propose de coconstruire un processus d’amélioration continue prenant en considération les enjeux écosystémiques, grâce à l’intelligence collective de vos parties prenantes.
Anticiper et structurer sa démarche RSE procure un avantage compétitif
Le cadre réglementaire de la RSE et de la communication extra-financière ne cesse de se renforcer et de s’étendre à de nouvelles entités. Cette tendance rend nécessaire d’en anticiper les évolutions et d’en faire un levier de transformation.
Les décisions en matière de dépenses d’investissement ont un rôle stratégique dans la résilience de votre entreprise. Intégrer le développement durable dans l’évaluation des investissements est nécessaire et bénéfique :
- Les projets d’investissement sont plus résilients face aux risques émergents en matière de durabilité (les coûts de l’inaction sont potentiellement importants à terme);
- L’intégration de la durabilité et de la circularité dans la stratégie d’entreprise favorise l’innovation;
- Démontrer votre engagement en matière de durabilité et de RSE renforce la confiance de vos salariés et de vos autres parties prenantes.
Un état des lieux détaillé et une description des dépendances de l’entreprise constituent le point de départ. Cette mise en lumière des empreintes repose sur:
- l’analyse du bilan d’émission de gaz à effet de serre,
- le recensement des impacts sur la biodiversité et les ressources en eau et matière première,
- et les enjeux de santé et bien-être au travail.
L’approche exhaustive de Viosime se fonde sur la comptabilité écologique C.A.R.E. (Comprehensive Accounting in Respect of Ecology)1 permettant d’établir les capitaux financier, humain et naturel à préserver dans le modèle d’affaires.
En étendant la comptabilité à tout ce qui compte, l’entreprise a une vision holistique de son intégration à son écosystème. Elle peut ainsi renforcer son modèle d’affaires.
Un modèle d’affaires durable se construit ensuite sur une approche prospective d’un fonctionnement souhaitable à 20 ans. Nous en déduisons ensemble des trajectoires stratégiques permettant d‘atteindre cet objectif. Cette vision stratégique embarque l’anticipation des réglementations à venir pour votre entreprise.
Les premiers petits pas peuvent s’appuyer sur des mesures d’impact à partir de référentiels reconnus (notation EcoVadis, B Impact Assessment nécessaire à la certification B Corp).
Les outils
Viosime s’appuie sur l’approche de comptabilité écologique développée par le projet C.A.R.E. :
- un système comptable totalement intégré. Le modèle C.A.R.E se fonde sur des comptabilités biophysiques, intégrant données financières et socio-environnementales ;
- un système aligné sur la soutenabilité forte écologique: la double matérialité ;
- un cadre méthodologique pour appréhender la restructuration des modèles d’affaires et des tableaux de bord.
Viosime place sa démarche dans le cadre d’une approche:
- systémique dans la description de l’entreprise dans son écosystème et de ses interactions,
- prospective quant à mise en œuvre opérationnelle de stratégies durables.
1 L’acronyme français est : Comptabilité Adaptée au Renouvellement de l’Environnement.